En si important jour pour la justice pénale internationale, notre co-président, nous envoie une lettre de sensibilisation à l'importance de la #17july.
Le 17 juillet marque la journée de la justice internationale.
Cet événement important, au même titre que la Journée mondiale des droits de l’homme, est l’occasion de réaffirmer que la Justice, les juridictions qui la rendent et toutes les personnes qui y prennent part œuvrent pour une vertu et une valeur fondamentale de nos Etats et de nos sociétés.
La Justice et le Droit sont au fondement de l’existence et de l’organisation de toute société humaine. L’homme est à l’origine et à la finalité du droit et de la justice. Leur respect est une aspiration légitime de chacun et inhérente au contrat social matérialisé dans un Etat de droit, notamment par une Constitution et la déclaration des droits qui, généralement, l’accompagne.
La Justice ne doit pas être un rêve, ni une utopie. Elle est une vertu et une obligation. Elle doit être réelle, concrète, vécue quotidiennement par chacun d’entre nous comme l’une des conditions de notre cohésion de notre vivre ensemble. Elle est un rempart indispensable face à la force, à la brutalité, à l’arbitraire, à la violence.
La Justice est celle qui voit dans celui qui est jugé – et qu’elle juge – un être humain avant même sa qualification de criminel ou de délinquant. C’est une justice qui tient compte de cette humanité au moment de la décision, le cas échéant de décision de condamnation. C’est une justice capable de compréhension, capable de pardon et d’élargissement.
Cependant, la Justice peut se tromper. Elle doit alors être capable de le dire et de le reconnaître car c’est sa responsabilité, c’est-à-dire qu’elle doit en répondre ou répondre de l’utilisation qu’elle a fait du pouvoir de juger qui lui a été confié.
Des garde-fous ont été mis en place pour que l’œuvre de justice puisse s’accomplir sans verser dans l’arbitraire et qu’elle ne devienne pas étrangère à l’humanité dont elle doit être empreinte.
Ces garde-fous sont notamment les principes universellement partagés du procès équitable, impartial, contradictoire, qui donne toute sa place aux droits de la défense.
Ces principes permettent de ne pas passer d’un absolu de justice à une justice absolue ou absolutiste.
C’est à cela que sont viscéralement attachés les avocats.
Car il n’y pas de justice ou de décision de justice légitime, crédible et acceptée sans avocats, sans défense, sans représentation des parties au procès.
C’est pour cela que, dans le cadre du système international de justice que nous célébrons le 17 juillet, nous avons créé le Barreau Pénal International en juin 2002.
Pour que la justice pénale internationale soit parfaitement en équilibre en reposant aussi sur le pilier des avocats et pas seulement sur celui des organes de poursuite ou des juges.
Nous avons fait récemment de nombreux progrès pour parvenir à l’institutionnalisation de la représentation indépendante des conseils intervenant devant la Cour pénal internationale. Ce travail doit être achevé.
En cela, nous nous inscrivons dans le prolongement des principes de base relatifs au rôle du Barreau adoptés par l’ONU à La Havane en 1990 dont nous fêtons aussi cette année le 25ème anniversaire.
Pour progresser et achever les nombreux chantiers qui nous attendent, dont ceux rappelés par Elise Groulx, Présidente d’honneur du Barreau Pénal International, nous avons besoin de tous, de tout le soutien des femmes et des hommes qui croient en la justice.
Le 17 juillet est aussi l’occasion d’en appeler à notre unité pour la justice.